24 mai : Un bref après midi à Albuquerque où nous traversons un quartier en pisé. Les habitations bien rénovées deviennent de vraies maisons de luxe à l’architecture très esthétiques (rare aux states). Nous nous tremperons les pieds dans le Rio Grande jusqu’au moment où un joli serpent rouge nagea devant nous…Nous continuons notre route à travers les territoires indiens (Isleta, Laguna, Acoma, Ramah Navajo, Zuni…). On nous conseille de voyager vers Taos dans les Montagnes Sangre (Nord) pour voir les pentes enneigées et de vieux villages. Mais ce n’est pas prévu au programme, dommage. Nous avons choisi de pénétrer dans la réserve des indiens Acoma et de visiter leur village, appelé « Sky City ». De loin c’est étonnant, ce village (1100 ap JC) est perché sur une mesa de 150 m de haut au milieu du désert. Mais l’accueil est déplorable. Il faut payer pour :

-         - les enfants (pratiquement autant que les adultes),

-         - prendre des photos,

-         - le guide imposé qui ne veut pas que vous alliez déambuler dans les rues. Au début, pendant une demi-heure en plein soleil, il nous fait la morale (plus qu’un récit) sur la protection de leur culture et sur la liberté de chacun et surtout de la leur retrouvée. Cependant nous n’avons pas le droit :

- d’y aller à pieds, nous sommes obligés de prendre une navette,

- d’aller au-delà des 4 rues du parcourt guidé, ponctué de vendeurs de poteries,

- de prendre en photo l’église catholique en adobe du XVIIième, San Esteban del Rey Mission, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur.

- de déposer des photos d’Acoma Village sur le net, sous peine de poursuites, de toute manière à part 4 maisons en adobe, le reste est rafistolé au ciment bien gris et les containers wc et poubelles trônent dans les rues.

- de parler en même temps que le guide (je me ferais reprendre au moment ou je traduis à Eve quelques explications).

Dans l’église, au comble de notre étonnement, le guide organise une prière collective à la fin de sa représentation pour remercier les esprits ! Et tout le monde prie son dieu dans cette église aux symboles catholiques…sauf nous…médusés par cette « secte » qui en impose trop et qui du coup vous prive de votre liberté tant convoitée !

A la sortie du territoire, j’achète tout de même une petite poterie (c’est vrai qu’elles sont jolies) à une artiste, ancienne du village, qui numérote ces créations ; Elle nous avoue être contente d’avoir l’eau courante dans sa nouvelle maison en ville et de moins avoir à supporter les « codes » de la tribu…

24 mai : Arrivée au Nouveau Mexique par Santa Rosa. Ouah là aussii il porte le jean bouffant sur les cuisses et resserré sur les boots…Ooh Yeah ! Mais qu’est ce qu’il fait chaud ici, les gens vivent dans un four, 102°F ! On se baigne dans le « trou bleu », glacial ! C’est des malaaaades ! Du coup dés le soir j’ai +38°C de fièvre et la goutte au nez. J’ai la cervelle qui « bouille » mais il faut tout de même que je tâte du bâton les graviers des jeux, ou les filles veulent s’amuser, pour déloger d’éventuels rattlesnakes…Tiens, je ne vais pas traduire car les 4 grands-parents respectifs vont hurler. Un papa surveille ses enfants et à déjà vérifié. Nous dormons donc dans ce State Parc (10$) en plein désert au Nouveau Mexique. Il y a rien autour de nous, seulement les ondulations de la chaleur sur cette pauvre terre aride. Je prends un doliprane et je vais me coucher avec la cocotte-minute sous pression.

22 mai : Le lendemain, l’application Accuweather du smartphone, m’envoi toujours des alertes rouges. Mââârdeu (en français canadien), nous sommes quand même loin, cela ne va pas recommencer…Mais quelques kilomètres plus loin, le long de la Red River le couvercle céleste se referme sur nous. A midi il fait nuit : Thomas a du mal à tenir le volant, les 3 essuie-glaces n’évacuent pas assez, les lanterneaux des toits se soulèvent bizarrement et nous ne parlons plus dans le cc! Cela dure 20 mn puis le calme revient. Au loin des mini-tornades soulèvent de 30 à 100 m du sol des tourbillons de poussière, à ce moment là, elles nous effraient encore puis avec l’habitude nous en traverserons une bonne dizaine dans le Texas et le Nouveau Mexique. Lorsqu’elles traversent la route du côté gauche nous roulons à travers en tenant bien le volant et lorsqu’elles arrivent du côté droit nous les laissons passer pour ne pas abîmer la ventilation du frigo. Les filles adorent ces mini-tornades. Nous ne trainons pas au Texas, tant pis pour la soirée rodéo !

21 mai : Tout d’abord on entend le terrible roulement de l’orage, comme une grosse bêtequi arrive dans le noir. Puis viennent des éclairs gigantesques à la taille de
tout ce que fait l’Amérique, ils déchirent le ciel comme une feuille de papier. Leurs claquements nous fait presque peur. La Tornade est au nord sur Oklahoma City, à 381 km d’où nous sommes et pourtant si proche. Bientôt des sceaux d’eau s’abattent sur nous, que dis-je des godets d’…non pas ce mot là…des cascades d’eau, le déluge, c’est sur ! Il existe des forces bien plus impitoyables que l’homme donc nous nous mettons à l’abri sur un parking de Walmart à Broken Bow. Il est ouvert toute la nuit au cas où. Nous n’irons pas à Oklahoma City demain, ni à Muskogee voir le grand musée des 5 nations indiennes civilisées. Notre nouvelle direction est Wichita Falls. Alors, au sud il faut éviter la frontière mexicaine et au nord, les tornades (une cinquantaine de prévues à cette saison). Notre route nous conduit à Paris (Texas). On se demande comment Win Wenders a pu être inspiré dans ce bled paumé! 

19 et 20 mai : Premier arrêt en Arkansas. Très bel Etat, très nature ! A Crater of Diamonds State Park, on cherche des diamants. Nous avions vu la taille et la commercialisation à Brugges en Belgique, et bien en Arkansas nous allons en trouver ! En fait de cratère, c’est un champ de boue ou tout le monde « trifouille » allègrement. On reconnait vite les habitués suréquipés en pelles et tamis et les familles en balade comme nous, tous propres sur eux…au début. Il faut dire que dans cet ancien cratère (que l’Etat a racheté car pas assez rentable pour un entreprise privée) furent trouvés en 1924, The Uncle Sam (40.23 carats, le plus gros Diamant trouvé en Amérique du Nord), en 1956, The Star of Arkansas (15.33 carats), en 1975, The Amarillo Starlight (16.37 carats), 7 autres diamants de même importance et tous les ans des petits cailloux d’~1 carat sont trouvés. Ahaah !!

Vous ne me croirez pas mais … nous sommes revenus bredouilles et en plus je me fracasse la tête et les genoux sur le sentier du retour. La boucle droite de mon nœud de chaussure de rando gauche se prend dans les œillets saillants gauches de ma chaussure droite (je vous la refais), raccourcissant ainsi mon enjambé dans son élan. Mon cerveau n’était pas préparé à cette « bonne surprise » et patatras !! Thomas et Diane qui étaient derrière moi, m’ont vu tortiller des fesses et tomber. Ils étaient morts de rire ! Aaaah cela faisait longtemps que je n’avais pas eu les paumes et les genoux en sang. La prochaine fois je ferai mes lacets jusqu’en haut. Deuxième arrêt à St Catherine Lake
State Park, perdu dans la forêt au bord d’un lac ou nous nous baignons. L’Arkansas est un Etat superbe qui est vraiment à découvrir. Nous aurions dû prévoir plus de temps !

Du 15 au 18 mai : Nous nous posons 3 jours dans un camping à Pearl River au bord du Lake Ross avant de commencer notre « grande traversée », soit 2196 km. RAS : nous nous remettons à jours dans le courrier, les devoirs, les courses, les tournées de linge et le ménaaaage.

14 mai : Fin du milieu aquatique, la Natchez Trace est un ancien chemin indien qui serpente dans la forêt de Natchez à Nashville dans le Tennessee. A Jackson nous visitons le musée des Indiens Natchez. Un peu décevant. Nous achetons 2 kg de fricassée d’écrevisses au bord de la route…MIAM, en 1h00 il ne reste plus rien! Nous dormons en primitive dans la forêt de la Trace. J’imagine naïvement qu’elle n’a pas dû beaucoup changer depuis 300 ans. Le soir perchés sur le toit du camping car nous observons deux racoons (ratons laveur) qui se battent pour nos miettes. Grâce à la lune nous voyons facilement leur queue rayée et leur masque noir. Ils sont marrants…

13 mai : Dernier stop en Louisiane à Baton Rouge avant de suivre la Natchez Trace sur la rive gauche du Mississipi. Nous nous renseignons pour acheter des disques chez un vrai, vieux, groovy disquaire à l’accent bien cajun…auquel on ne comprend rien : Music Treasure Xhest (410N Acadian Thoughway, Baton Rouge 70806). Les filles font la moue parce qu’on y reste 1h30 pour choisir de la musique de New-orleans et Cajun en Français…cela ne change rien, on comprend toujours pas!

12 mai : Nous n’irons pas dans le nord de la Louisiane qui représente la contre culture du sud, cette région se nomme « la Batiste Bible Belt ». Nous dormons donc au Chicot State Parc ce soir. Un petit tour de canoës sur le lac bordé de swamps où trempent les cypress knees, hôte de la spanish moss, les hyacinthes d’eau violettes et où poussent des massifs de Honeysuckle, j’aime bien la sensualité de ce mot qui veut dire chèvrefeuille, que l’on sent avant de voir. Ce soir on se couche tôt…ah non, les filles viennent de croiser un tatou !

11 mai : C’est mon anniversaire et heureusement que j’ai une famille parce que je ne m’en serai pas rappelé ! Donc au menu : T-Bone d’Angus grillé, accompagné d’un « champagne » Mumm rosé de la Napa Valley (19 $) et bananes flambées au rhum américain (diplomatico Reserva, médaillé d’or à Bruxelle ?!?)! Ce dernier ne peut servir qu’à cela contrairement au rhum guatémaltèque (plus traditionnel et moins épuré) que nous avions dégusté chez Elsa et Guillaume. Tout était parfait, le champagne est incontestablement bon : assez complexe dans ces aromes de fruit frais (tend vers les agrumes) et fleurs blanches, en finale, quelques petites notes de brioche sèche et pain doré (voir légèrement pain d’épice), bulles pas agressives mais moins fines et moins serrées que celles d’Epernay. Une bonne longueur en bouche qui laisse le temps à l’envie de revenir. Une couleur trop rosée et un peu terne tout de même. Quand à l’Angus, on se demande pourquoi en France, nous n’avons pas choisi ce type de race (équivaut peut-être à la Bazanaise)…délicieux ! Dans l’après midi nous rejoignons Jim, le fils d’Annie Miller, plus connue sous le nom d’Alligator Annie, une célébrité locale. Il sera notre guide dans le Delta du Mississipi, à travers les marais et canaux aménagés (voie de transport du Minnesota au Mexique). Visite très très riche en informations et découvertes, même si nous n’avons pas tout compris sur la vie des animaux que nous avons croisé, notamment un magnifique aigle Osprey et son immense nid. Au retour, Jim laisse conduire les filles à toutes berzingues sur le canal principal : « ouah délire » dixit Didi qui affiche un sourire, ravie (voir vidéo dans onglet « Vidéo »). Plus de 2h00 de visite commentée en privé pour 50$ contre 250$ pour 1h00 sur airboat dans les Everglades…que nous n’avions pas fait…sans aucun regret. Je conseil évidemment à tous ceux qui hésite durant leur voyage découvrir plutôt le Delta.

10 mai : Deuxième jour de pluie depuis notre arrivée aux US. Nous nous achetons des ponchos horribles pour continuer nos visites : aujourd’hui nous allons à « Oak Alley Plantation » entre New Orleans et Baton Rouge. C’est une plantation de cannes à sucre, sans distillerie…juste pour récolter le sucre…c’est bien l’Amérique ! L’Habitation date de 1839. Elle fut construite part un créole qui aima l’allée de chênes plantés là depuis les années 1700. Cette succession d’une trentaine de chênes de +300 ans est pour moi comme une galerie de sculptures. Notre guide est très intéressante : elle nous parle de la famille Roman et de leurs beaux enfants qui sont tous morts. Leurs conditions de vie étaient difficiles à cause des maladies, de l’éloignement, des animaux sauvages…et bien sur de la guerre civile (ou guerre de Sécession 1861-1865) qui imposera la réquisition de l’exploitation et de ses esclaves. Il y en avait 113 mais c’est la seul fois que la guide en parlera…parce que eux ils ne supportaient pas des conditions de vie difficiles…pâs bien, pâs agréable le sujet…Bref l’Union (les Etats du Nord abolitionnistes) d’Abraham Lincoln (Républicain) gagne sur les Confédérés (11 Etats Sudistes voulant se séparer des Etats du Nord) qui prônaient l’esclavagisme. Fin de l’esclavage en 1863 (contre 1848 en France) et donc fin de la riche exploitation de Oak Valley. Sinon la guide était sympa elle a même dévoilé ses dessous 19ième aux filles qui lui ont demandé de soulever ses jupes !

Du 8 au 10 mai : Nous voici dans le Magnolia State. quelqu'un nous avait dit qu’après le fabuleux Carnaval de New-Orleans, c’était plus
calme…surtout en semaine…franchement nous nous sommes tous les 4 «éclatés » pendant deux jours pleins dans cette ville : bien sûr les filles n’ont pas le droit d’être dans les bars, mais nous avons trouvé un concert de jazz dans un bar extérieur en fin d’après-midi, suivi une bande de musiciens qui jouait du Dixieland (mélange de blues et de fanfare de New-Orleans) jusqu’au Steamer le Nachez amarré à un des quais du fleuve mythique : le Mississipi. Même après le passage de la « fanfare » un languissant rythme de blues joué à l’harmonica au dessus des eaux du Mississipi nous fait encore rêver. L’ambiance nous a enthousiasmé toute la journée et nous n’avins pas du tout envie de retourné au Segnette State Parc, le soir !! Nous avons donc mangé des Po-Boy (sandwiches du coin) et de Crawfish (écrevisses) sauce cajun (nous évitons les huitres chaudes à la sauce barbecue) dans un restaurant en plein milieu de Bourbon Street dans le French Quarter. Tout un programme. Impossible de se concentrer sur nos assiettes, penchés au dessus de la balustrade en fer forgé de la terrasse en bois d’une maison de début XVIIIème, les incessantes animations de rue retenaient notre attention : des joueurs de claquettes, de washboard, de blues, des danseurs azimutés, des corps en forme de cornet de glace ou en forme de bouteille d’Orangina se déhanchant, des diseuses de bonne aventure, des mimes Marceau, un jeune qui avait dressé son chien à faire le mort, les 4 fers en l’air, entouré d’une structure de cercueil, orné d’une fleur…qu’est-ce que les gens (de toutes classes sociales) ont pu rire devant ce chien. Tout cela vous ne le verrez pas car les 2 batteries des 2 appareils photos étaient déchargées…What a pity ! De toute manière il faut venir voir cette ville ! En repartant en taxi nous passons devant la queue du Préservation Hall, haut lieu de « bœufs » mémorables des jazzmen…Le lendemain nous traversons le Mississipi (entre 70 000 et 300 000 m3 de débit/s) en ferry (gratuit) …juste pour le fun et pour voir d’autres quartiers moins animés mais dont la programmation culturelles est toute aussi attrayante : Rue St Charles, Algiers, Trémé. Le Musée Ogden a plu aux filles, il rassemble une collection privée autours de tableaux, sculptures et curiosités de l’art du Sud. La ville de New-Orleans est bien une ville où nous pourrions habiter…

Le 6&7 sur la route : devoirs à l’arrière, dodo sur les rest-areas (gratuit). De quoi vais-je vous parler durant ces deux jours ? Les paysages qui défilent sont loin d’être ennuyeux : des vieux ponts bosselés en fer, des vieilles Ford aux arrêtes fines qui gardent encore leurs allures de grandes dames ou un pick-up rouillé prisonnier des herbes, les gens assis sous les vieux porches en bois, l’attente des ouailles endimanchées d’une quelconque paroisse, l’ibis blanc au regard endormi qui patauge, des « cadavres » de pneus et d’animaux sur le bord de la route. Cela marque la profusion respective des camions et de la faune de l’environnement routier! De toute manière aux USA il y a trop de tout ! Dans un sens c’est bien pour nous, spectateur des zones protégées, mais cela marque aussi la toute puissance ou la toute présence de l’américain :trop de béton, trop de bruits de moteurs, trop de Mustang rouges, trop de téléphones collés aux oreilles des conducteurs, trop grande la ville, trop de totems publicitaires pour des cliniques privées, trop démesuré le camping-car, trop déformés les corps, trop fort le rire, trop de liquide dans les verres, trop grande la quantité d’ogm dans les assiettes, trop de chiens au bout de la laisse, trop de boutons de moustiques, trop de drapeaux américains accrochés aux maisons…à vous de jouer, c’est pas compliqué, même sans être venu!

Le 4&5 mai : Nous dormons 2 nuits à Tuttle Beach prés de Sarasota avant de faire 1144 km jusqu’à la Nouvelle-Orléans (Louisiana).C’est une belle plage jonchée de sand-dollars morts ou vifs (oursins plats). Diane ne sait plus où donner de la tête : « je fais un stock pour faire des échanges avec la collec’ de grand-père ». La mer est chaude et calme. Cela me donne l’occasion d’observer Eve nager. Elle, qui est complètement à l’aise dans toutes activités sportives (même pour plonger à travers les grosses vagues), coule en moins de 5 m…contrairement à Diane qui nage bien le crawl et la brasse. Eve connait pourtant bien les mouvements…‘comprends pas……Thomas se « pète » la goule avec son nouveau skim sur la « poudreuse » blanche de la plage, mais il est heureux !

Le 4 mai 2013 : Anniversaire de mon petit filleul, Romain : Cette année maraine est presque à l'heure pour te souhaiter un heureux, joyeux et exciting birthday pour tes 4 ans. Ici les camions de pompiers sont beaux mais ils passent trop vite et je n'ai pas encore pu en prendre un en photo...par contre dans les Everglades, les alligators pullulent!! Ils se dorent la pillule, un peu partout, comme des gros lézards à sang froid qu'ils sont! Tu remarqueras sur l'une des photos que l'un d'entre eux à une patte en moins. Il a du être pourchassé par un alligator bien plus gros et dans le terrible combat, son ennemi lui a croqué la patte arrière. Dans ce marais il existe encore une centaine de Panthère de Floride mais nous n'avons pas eu la chance d'en voir une. Je te laisse découvrir le diaporama ci-dessous. Je t'embrasse trés fort et fait un gros calin à Elisa de nous 4.

Du 1 au 3 avril : Nous roulons sur l’unique route du Parc National des Everglades. Tout au bout c’est Flamingo (le camping est gratuit à partir du 30/04) ou nous verrons notre unique crocodile américain en
voie d’extinction. Au cours d’une rando de 3 heures (sur des pontons parce qu’il y a de l’eau partout), nous découvrirons des paysages aquatiques encore jamais vus : voir photos du dessous. Des animaux encore jamais vus dans leurs milieux naturels : beaucoup d’échassiers (great blue heron, snowy egret…), de rapaces (american kestrel, red-shouldered hawk…) de tortues (florida softshell, florida red-bellied…), de rongeurs, des sauriens et batraciens. Des scènes de la vie animale encore jamais vues : combat d’alligators, chasse d’oiseaux de l’alligator…quelle patience et rapidité, chasse de poissons du « green heron » et de « l’anhinga » »…quel suspense
et précision…génial ! Il existe des randonnées de 3 à 5 jours en « primitive » comme ils disent ici mais il ne faut pas avoir peur des énormes moustiques!! Ils gâchent un peu le séjour !! Nous n’avons pas vu les manatees (lamantins). Les rangers nous disent qu’il faut rester longtemps à certains endroits (qu’ils indiquent volontiers) sans bouger…pour les filles, c’est chose impossible. Nous aimons regarder tous ces êtres vivants vivrent et nous essayons de reconnaitre leurs habitudes. Reporter animalier doit être un merveilleux métier !

On nous avait conseillé de passer une nuit au Mack’s Fish Camp au bord du canal de Miami dans les Everglades. Ce que nous avons fait mais le lendemain Nicole et Marshall recevaient une concentration de bikers. Ils nous proposaient donc de faire de l’airboat en groupe et le soir un karaoké. Bof : attendre notre tour pendant deux heures et faire un tour d’une heure avec un casque sur les oreilles en airboat plein de bik[er] (ouarfouarfouarf) puis les rejoindre le soir pour faire péter la roteuse et chanter du Claude François en anglais, ça nous disait pas trop ! Nous avons pris le temps de faire les devoirs et de prendre Pi (un alligator de 3,1416 m) en photos. Lui aussi il nous a bien photographiés…surtout les cuisses d’Eve ! Paul (un ami de Marshall) nous expliquait qu’un alligator ne pense pas à attaquer des adultes, qu’il pourrait penser à attraper un petit enfant et qu’il pense tout le temps à manger les chiens. C’est une histoire de taille et de mouvements. Là il nous regardait juste parce que nous étions sur
son territoire. Nous repartons par l’us41 pour rejoindre les côtes du Golf du Mexique. Très belle route au milieu des swamps ; Bordée d’eau et traversée par des racoons et tortues. Certaines forment de drôles de casseroles pleines d’une soupe bien grasse de sang dont les « Turkey-Vultures » (vautours) s’abreuvent !

Du 28 au 30 avril : Nous passerons 3 jours sur ce chapelet d’îles. 42 ponts situés au milieu d’une myriade d’un millier d’îles et d’îlots. Cette dissémination d’îles et d’îlots devrait faire le bonheur des plaisanciers mais pourtant il y a presque que des gros consommateurs de gasoil (c’est aussi vrai que sur la route) qui pêchent. Les cartes marines sont assez incroyables ! Nous commençons par Key Largo jusqu’à Key West. Cette dernière île est plus proche de Cuba que des USA. Il fait très chaud et même si il y a pas de vraies plages (anciens récifs coralliens), on peut se baigner facilement …comme cela au bord de la route, à travers une mangrove, au bout d’un village…Le village de Key West, tout autour de la maison d’Hemingway est charmant avec ses maisons discrètes aux couleurs pastels. L'ambiance est trés gay(e), dans les deux sens du terme…Les filles sont attirées par une vitrine remplie de figurines de sirènes pailletées. Nous jettons un œil dans la boutique…tout de suite le blondinet à la caisse me dit de ne pas aller au fond du magasin…bien sûr j’y vais et je rattrape in extrémis les filles, à la vue de sex toys qui eux ne sont pas pastels !! Eve tente une percée mais elle est vite maîtrisée ! Ce qui est incroyable c’est la couleur de l’eau. Je n’ai jamais vu autant de nuances : du vert anis au bleu outremer en passant par le bleu turquoise presque fluo ! Incroyable !

Le 27 avril 2013 : Après quelques loops goudronnés, les buildings étincelants de Miami grossissent à notre approche du centre-ville. Nous avons l’impression de pénétrer dans une maquette d’architecte. C’est droit, structuré, blanc et parsemé de psychés de géants. On regarde le reflet du cc en passant le long . C’est dangereux avec cette circulation, Thomas a le nez en l’air pour apercevoir la hauteur des immeubles. Bon la balade le long de la plage est bordée d’immeuble aussi ! Nous ne nous arrêtons pas pour visiter le Baltimore, hôtel art déco, ou Johnny Weissmuller fut maître nageur et ou Al Capone tenait un bar clandestin…mais ce n’est pas grave. Deux heures pour traverser la ville et ses allées de maisons
luxueuses (comme à Palm Beach) sans apercevoir un seul parking RV (Récréational Véhicule), la galère…Nous resterons donc un petit moment au camping municipal de « Mailliami » sans avoir envie de visiter malgré les superbes vols de perroquets …petits arcs-en-ciel furtifs !

 

 

Le 26 avril 2013 : Pour faire court, nous récupérons ENFIN (grand merci maman) les cours du CNED au motel de Jacksonville et nous prenons la voie rapide pour descendre vers les Florida Keys. Un moment de repos dans un petit bar local de Flagger Beach. Nous laissons les filles dans le cc devant la terrasse car elles n'ont pas le droit d'être dans le bar. C'est la troisième loi que nous apprennons. Les deux premières étaient : la double ligne jaune qu'il ne faut surtout pas traverser sur les routes et le délit de comportement suspicieux. Par exemple nous n'avons pas le droit de dormir dans un véhicule en dehors des endroits autorisés ou tolérés.

Nous rencontrons Troy Robertson réparateur en Harley Davidson et plus spécialement en Knuckleheads de 1936 à 1948. Il nous propose de dormir gratuitement devant son magasin. Il est sympa. Il nous dit surtout de ne pas visiter Détroit car ils sont "dump" là-bas! Il nous raconte son mariage avec Helena (la patronne du bar) sur la plage de Flagger Beach avec tous les copains motards. Bien sur ses bras sont couverts de tatouages, ce qui fait dire à Eve "qu'elle aime bien l'aspirateur de tonton Xavier"......je précise à ceux qui ne connaissent pas mon beau-frère, que Xavier a de tatoué sur son épaule gauche un moteur B-Twin de chez Harley.

Le lendemain une halte baignade à Cocoa Beach où l'atlantique se réchauffe et où Ron Jon placarde son nom partout!

Le 23 au 25 avril 2013 : retour dans le nord de la Floride à Fernandina Beach. Le paysage est trés semblable au sud de la Géorgie. Nous aimons beaucoup. Les îles sont plus espacées et plus végétalisées. Il y a plein d'oiseaux, un bon resto sur pilotis et en plus les plages de l'Océan Atlantique sont comme nous les connaissons chez nous. Tous les 4 nous avouons le même constat : même couleur de sable...vous savez...avec les petites touffes de graminés qui retiennent les dunes, même air vivifiant et irrégulier avec le même fracas des vagues vert-foncées...et l'odeur iodée de l'Ocean Atlantique!! Gros gros flash-back sur les plages de l'île de Ré. Bon ici l'avantage c'est que l'on peut trainer à la plage jusqu'à 20h00 sans avoir froid...que du bonheur!

Aprés avoir vu un sous-marin nucléaire en train de croisé...et des dauphins en se promenant sur la plage ?!?,, Thomas rencontre un Québecois (le troisième) qui nous précise qu'il ne va jamais en vacances au Canada...parceque ces britaniques-là les considérent comme une "sous-catégorie". Nous notons que les canadiens refusent au Québecois d'exploiter leurs réserves de gaz, parceque le sous-sol ne leur apartient pas! En effet le Québec essaie de garder son indépendance face à ...Paul Desmarais, l'octogénaire détenant 6% de Total (qui ne paie pas d'impôt en France...ne nous laissons pas berner), avec son acolyte Albert Frères, le deuxième papi que nous connaissons plus pour ses OPA. Bref Désmarais est La décision chez Total (lire "Totale Impunité" de J-P Demont-Pierot), dirige les ministres canadiens, déteste les indépendantistes, les socialistes, les Québecois, le Général de Gaulle...sympa le mec! Nous comprenons mieux la réaction des Québecois et nous nous découvrons une certaine affinité!

Les filles s'endorment en se remémorant les histoires de lynx rodant dans les parages que les rangers du parc ont raconté dans l'aprés-midi.

Le 21 au 22 avril 2013 : prochaine étape Daytona...connue pour...ces courses de voitures et de motos (1936-1958) à moitié sur le sable (où nous avons essayé de rouler...mais le cc est trop lourd...nous avons failli nous ensabler...) et à moitié sur l'asphalte. La situation de Daytona est au coeur du trés ancien territoire des Timucuans. Tribu de natifs du sud (tribu de Séminole plus au nord) dicéminée aprés l'arrivée des Européens et surtout des anglais qui grâce à leur armée, les "aidèrent à libérer leur territoires pour partager les terres" (dixit commentaires du musée). Ces tribus furent rejointes par des esclaves en fuites et se regroupèrent dans les swamps...principalement les Everglades en Floride. Cette ville est aussi connue pour ses plages de surf ou le Duke Kahanamoku lui-meme fit découvrir cet "art" au cours de ses compétitions de natation. Donc, nous avons hâte de découvrir cette ville au centre de tant d'histoires! Que reste-t-il...d'un côté des hotels des 70's, 80's et 90's (1 sur 5 est à l'abandon) et de l'autre coté de la rue principale des "zone" gardées de lotissements de retraités. Des quartiers entiers de propriétés décuplées et entourées de jolis jardins bien taillés. Nous roulons jusqu'au phare au bout de la lagune ou tout de même la visite est trés intéressante et la vue sur les petites îles, belle!

Le 19 au 20 avril 2013: St Augustine est considérée comme la plus vieille ville des US. Lieu d'acostage de J. Ponce de Leon (1er explorateur Européen) en 1513, elle devient une ville en 1565 grâce aux espagnols qui la conquièrent à ces pauvres français...qui finirent par se réfugier dans le bayou de la Lousiane. Alors effectivement la ville est jolie : le fort type Vauban, 2 ou 3, allez 4 trés vieilles maisons en bois qui sont devenues "l'antre de terriiiibles fantomes", "le reeeepair des descendants de corsaires"...Cela plait beaucoup aux américains...pour nous qui avons l'habitude des centres historiques, des forts et des rues piétonnes...c'est un peu léger...mais nous avons passé une bonne journée.

 

Le 18 avril 2013 : Maman a enfin reçu le colis CNED retourné des Pays-Bas, que nous n'avions pas récupéré dans le temps "promis" par la poste! Ma petite Maman l'envoit à l'adresse de notre hotel par Fedex! Nous devons le recevoir sous 5 jours. En attendant nous allons nous promener entre Brunswick au nord et Daytona au sud. Ce qui est trés agréable aux US c'est la possibilité de camper dans les States Parks (Zones naturelles Protégées : ~25 $) et dans les parks nationnaux. Il n'y a pas toujours de la place car ce sont de trés beaux endroits, trés prisés. Nous essaierons également le parking overnignt (comme certains parkings de grandes surfaces telles les Wall-Mart, 0 $), le County Campground (sorte de camping municipale, ~30 $), le campings KOA ou Flamingo (50-90 $), les terrains privés (~100 $) et les "Stop Trucks" trés safe (~10 $ pour l'eau). Il faut se procurer absolument les applications "Allstays" et "RéserveAmérica" pour se diriger vers ces camping. MERCI Mike! Nous avons pris également la carte de réduction KOA et la carte des parks nationaux. Des gens viennent systématiquement nous parler, dés notre arrivée : le cc est super, super forme, super taille (22 feet), good trip, d'où on vient...Thomas achève les gars avec sa consommation d'essence : 0,5 gallon / 10 miles contre le double minimum pour eux. En litres/100km cela donne 13 contre 26). Thomas se fait draguer par les retraitées américaines...faudrait que l'on étudie mieux la question...petit complément de revenu...Elles lui demandent si il est un french-lover. Elles lui disent que son accent est charming and beautifull, elles lui demandent de dire des phrases avec "ohlàlà"...hopopop où on va là...mais ça suffit...laisser le vider sa caissette de toilettes... 

Le 17 avril 2013: C'est la panique. Nous n'arrivons pas à joindre les douanes au (912) 262-6692. Seule la messagerie nous répond. Sur les conseils de Mike et ses amis (nos voisins de chambre qui nous apprennent plein de choses) nous décidons de rencontrer directement les douaniers sans rdv au 1609 Gloucester Street dans le downtown de Brunswick. Problème, ils ne sont plus à cette adresse! Mais où est la caméra......? Aprés avoir reconsulté le site des Douanes Américaines, les pages jaunes internationales, google map, des passants et les gardiens du port, nous sommes sans réponse et comment dire...un peu perdus...Cette situation m'énerve et je finis par entrer dans une grosse banque. Je demande au policier jouflu, qui déjeune, de m'aider. Il me répond avec de la mayonnaise aux coins des lèvres : "they moved". Ah! Alors pour les ccaristes qui sont intéressés les Douanes de Brunswick sont au : 700 Gloucester Street, 2nd floor (aucune indication n'est visible avant l'ascenseur). Malgré l'antipathie des lieux, la douanière nous aide sincèrement à remplir les documents "d'importation" de notre véhicule. Elle ne nous pose pas trop de questions...pas plus qu'à l'aéroport. En 15 minutes tout est fini. Il ne reste plus qu'à trouver un commerce (station essence...) qui nous permettre d'émettre un "Money Order" pour payer directement à la compagnie maritime les frais de déchargement du cc et la navette du port qui transportera Thomas sur les quais(106$ + 50$). Je précise aux intéressés que le Customs Broker (DJ Powers en Géorgie) n'est pas obligatoire pour un véhicule étranger de particulier en vacances  (économie de 300 $). Thomas récupère le cc. Bien sûr il a été visité par un ÇØÑÑåĦÐ de doker !!!! Une poignée d'équipée est complétement déglinguée! Heureusement que Thomas avait fait changer la serrure de la porte conducteur (avant : une clef unique pour toutes les ouvertures). Les clefs des soutes étaient donc indépendantes (nous n'étions pas obligés de les laisser aux équipes de la Cie maritime) sinon les coffres auraient étaient vidés! Grrrr!!

Nous retournons à l'aéroport de Jacksonville pour rendre la voiture. le cc ne peut pas suivre Thomas dans les interminables parkings couverts de l'aéroport! Je suis obligée de demander l'autorisation de passer par les voies des bus pour ressortir sans m'arrêter me précise-t-on!?! Et devinez ce qui ce passa? Je perds Thomas et Eve de vue...Désespoir...nous n'avons pas encore de téléphone US...sinon cela ne serait pas drôle! J'essaie de me garrer pas trop loin au bord d'une voie avec les warnings...20 secondes aprés la voiture du Shérif est en vue. Je rassemble, dans ma petite tête, tous les mots du champ lexicale de la culpabilité que je connaisse. "Hi mam'", "Hi sir". Aprés m'être expliquée "j'ai perdu mon mari..." ect... il est d'accord pour que je fasse plusieurs tours mais toujours sans m'arrêter! Il me reste plus qu'à trouver la bonne voie...Au troisième tour je trouve Thomas et Eve aux portes d'arrivée des flights! Ouf direction le motel, resto, dodo!!

Le 16 avril 2013 : Eve se passionne pour le baseball (obliger de chercher les règles qui sont compliquées) et pour...le catch! Diane apprend quelques phrases en anglais pour lier connaissance...cela la rend triste de ne pouvoir parler librement avec des enfants de son âge.

Le 15 avril 2013 : Nous atterrissons donc ce jour sur le sol Américain, via Miami (Floride). Pourtant nous choisissons de séjourner à Jacksonville (Géorgie), sa concurrente. La ville est plus petite et moins surfaite, ses plages moins bondées. Elle est aussi plus prêt du port de Brunswick (ou nous attend le cc). Nous louons une "petite" voiture dés notre sortie de l'aéroport...

La dernière remarque...

Mais dans quel pays a-t-il trouvé son "K-way"??

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